Vietnam, Laos, Cambodge : déjà trois mois en Asie

On ne peut s’empêcher en finissant le tour de « l’ancienne Indochine », de faire des comparaisons entre le Vietnam, le Laos et le Cambodge.

Le Laos nous a laissé une impression de calme et de sérénité, un côté plus authentique, dû en grande partie à nos rencontres avec des laotiens. On a eu la chance de vivre quelques immersions totales, loin des sentiers battus.

Si l’on s’est sentis beaucoup plus touristes au Vietnam et au Cambodge, ce n’est absolument pas pour les mêmes raisons. Nous avons réellement pâti du tourisme de masse au Vietnam. Nous avons constaté ses empreintes sur les paysages, les prix, le comportement des gens vis-à-vis des étrangers. C’est vraiment dans ce pays que nous nous sommes sentis blancs avec un porte-monnaie.

Mais il est vrai que sortis, difficilement, des grandes voies touristiques, les gens sont plus détendus, souriants et abordables. On en gardera malheureusement, une sensation générale de froideur et de rigueur, malgré nos efforts pour communiquer en vietnamien.

Le Cambodge quant à lui, fut notre expérience « vacances touristiques ». Le pays brasse beaucoup d’étrangers. Phnom Penh est une grande capitale en comparaison de la petite Vientiane, et Siem Reap gère un flux incroyable de visiteurs avec les temples d’Angkor. Mais même s’il y a du tourisme de masse, il y a aussi en parallèle, beaucoup de projets d’éco-tourisme, de préservation de l’environnement et de préservation des savoir-faires, soutenus par le gouvernement et diverses ONG. Celles-ci sont arrivées en nombre à la réouverture du pays, après la chute du régime de Pol Pot.

Tout ça donne un visage plus humain que ce qu’on a constaté au Vietnam. Par contre, on a eu du mal à se perdre loin des phares de l’Occident. L’immersion totale n’a jamais eu lieu. On peut même dire que c’est au Cambodge qu’on a le plus lâché la bride sur nos petits principes comme :  « Non, on n’ira pas manger de burger ou de pizza. Nous, on est des vrais… » Ici, il y en a partout, c’est trop tentant après des mois de nourriture locale.

Au delà de ça, au Cambodge, la communication s’est faite aisément avec les khmers. Leurs sourires, leur bonhomie, leur nonchalance se rapprochent énormément de l’impression que nous ont laissé les laotiens.

Le seul truc, c’est qu’au Cambodge, chaque discussion fut d’abord initiée par un échange commercial. Après ça, notre khmer basique et la curiosité des gens ont fait des miracles.

Contrairement aux autres pays où l’on s’est préoccupé de notre façon de voyager, où l’on s’est réellement investi dans les différentes fermes (Green Vietnam et Vang Vieng), au Cambodge, nous n’en avons pas trouvé l’occasion et nous sommes tournés vers l’histoire du pays, en suivant naturellement notre itinéraire. La route nous a mené du désert rouge du Ratanakiri, aux plages de backpackers de Sihanoukville, à la jungle profonde des Cardamomes, à la capitale aux charmes français et empreinte de dignité jusqu’aux temples mystiques d’Angkor.

En résumé, on retiendra donc qu’on a bien fait de commencer par le Vietnam qui nous a bien mis dans le bain asiatique, une expérience vivifiante. Le Laos fut une histoire d’amour d’un mois avec les gens. Le Cambodge aura été l’occasion de se plonger dans l’histoire hallucinante d’un pays magnifique.