Après le week-end famille-amis et anniversaire surprise à Bruny Island (Céline en parle ici), on a repris la route depuis Hobart, la capitale de la Tasmanie, pour aller user nos chaussures de marche dans les parcs nationaux du nord de l’île : direction Cradle Mountain.
On pose notre tente dans un camping (plein de français) à l’entrée du parc pour être sur les sentiers assez tôt le matin afin d’en profiter au maximum. On a prévu de ne faire qu’une seule journée de marche ici car c’est un parc très touristique et qu’on nous en a conseillé un autre, moins accessible et moins touristique aussi, situé à quelques encablures seulement du premier.
On fait donc une boucle autour de Dove Lake en intégrant l’ascension sportive et engagée du Cradle Summit. Une fois de plus, c’est magnifique. On s’imagine héros de contes ou de livres fantastiques se confrontant à une nature forcément magique et pleine de surprises.
Après toutes ces émotions, on se rassasie en avalant un bol de nouilles chinoises grâce à notre réchaud à gaz. Ensuite, on file vite au parking. J’aimerai qu’on dorme ce soir dans l’autre parc au nom évocateur d’autres mystères : Walls of Jerusalem.
Après un détour en ville pour s’acheter la carte des lieux – précieux sésame indispensable pour tout explorateur avide de découvertes nouvelles – on engloutit une dizaine de kilomètres de piste avec notre petite voiture de location « Jessica » pour arriver à l’entrée de ce nouveau parc national.
Il est un peu tard et on doit faire vite pour conditionner nos sacs à dos en mode autonomie pour 2 nuits « Into The Wild ». Après une montée éprouvante d’une heure (il faut dire qu’à ce stade, on a déjà plus de 6 heures de marche dans les pattes…), on installe notre campement au pays des fées, sur une mousse bien confortable à l’entrée de la forêt.
Même une nuit humide et froide n’altère pas le plaisir enchanteur de la découverte des lieux quand on reprend notre marche le lendemain matin. Tout ici est grandiose. Et c’est parfois difficile d’écrire mieux que des banalités ou des lieux communs sur la beauté de la nature qui nous entoure. Il me pousse quand même des envies de poésie tant je me sens bien au milieu de ces montagnes et de ces vallées verdoyantes auxquelles on a donné des noms religieux comme pour souligner encore d’avantage cette majestuosité qui crève les yeux et apaise la tête tout en stimulant nos sens.
Un peu plus loin, se dresse sur notre chemin un refuge sorti tout droit d’un conte pour enfants. Il nous abrite de la bruine qui tombe à présent et nous permet de déguster un énième bol de nouilles chinoises au sec.
Après quoi on entame notre chemin de pénitent pour gravir le Mont Jérusalem qui se trouve non loin de là. Le sommet est au-dessus des nuages et de la pluie et nous offre une vue panoramique exceptionnelle sur les alentours. De là-haut, impossible de déceler une seule trace humaine. Superbe.
On termine notre journée en coupant à travers bois et zones humides. Du coup, on arrive les pieds trempés à un nouveau refuge, trace historique de l’activité des trappeurs dans la région. C’est dans cette petite cabane en bois à côté d’un lac qu’on dormira au sec cette nuit.
Le lendemain, on finit notre chemin de croix sous la pluie, en silence et avec les pieds encore mouillés. On rallie assez vite notre voiture qui nous a sagement attendue sur le parking. « Jessica » nous offre sa plage arrière en guise de cuisine improvisée pour nous permettre de préparer un… bol de nouilles chinoises !
On finit notre semaine en Tasmanie en rentrant à Hobart où l’on a rendez-vous avec nos nouveaux amis de Bruny Island : Bob & Michael. Au programme, courte visite de la ville, marché, bar et restaurant délicieux. La Tasmanie c’était vraiment génial !