Les transports au Bangladesh nous ont semblé d’une grande richesse par rapport aux autres pays d’Asie. L’extrême pauvreté et la densité de population explique certainement en partie l’inventivité bangladaise. En dehors des grandes villes comme Dhaka, on peut voir :
- Des charrettes à bras, pour le transport de marchandises, tirées par un ou plusieurs hommes.
- Des rickshaws à plateforme, pour des marchandises ou des personnes
- Des auto-rickshaws où le vélo est électrique
- Des autos qui sont un genre de tuk-tuk
- Des rickshaws à cabine, pour le transport scolaire
Mais l’aventure commence vraiment avec le bus. On voulait éviter au maximum les transports routiers assez meurtriers dans ce pays. Malheureusement, on n’a pas toujours le choix. Quand faut y aller, faut y aller…Et on n’a pas fait les choses à moitié, on est vraiment monté à bord de poubelles roulantes.
Tout ce qui peut encore rouler fonce à toute allure sur les petites routes en klaxonnant les chèvres, les gens, les autres bus, les camions. Enfin bref, c’est flippant ! Il y a apparemment des compagnies de bus privées, assurant confort, air conditionné mais certainement sur les grands axes qu’on n’a jamais pris…La première chose qu’on a constaté, c’est qu’il ne faut jamais s’asseoir au niveau des roues arrières. C’est le bond d’un mètre assuré à chaque dos d’âne.
Et il vaut mieux prévoir housse de pluie pour le sac et parapluie dans le bus…Je ne déconne qu’à moitié. En saison des pluies, une bonne douche est possible à l’intérieur. Si, si !
Encore une chose, ne pas avoir peur des p’tites bestioles. Je me suis fait mater pendant plusieurs heures par une joyeuse bande de cancrelats vivant dans la moquette murale du bus, à côté de la fenêtre. Le bonheur j’vous dis !
Un autre grand moyen de transport, c’est le train.
Ayant déjà testé le train indien, je pensais savoir à quoi m’attendre. Mais la deuxième classe assise bangladaise est encore plus roots : Des banquettes en bois à 90° avec une fine couche de mousse si le train n’est pas trop vieux et peut-être un petit ventilateur qui fonctionne si on est chanceux. On repassera donc pour le confort… Mais l’énorme point positif, c’est l’interaction avec les gens.
On ne s’est jamais fait autant de potes que dans le train (enfin si, peut-être dans le bus) ! On nous a nourri, conseillé, appris de nouveaux mots en bengali, pris en photo sous toutes les coutures. On s’est fait chouchouté. Et les paysages traversés valent vraiment le détour.
Par contre, comme le bus, c’est une expérience fatigante et il nous faut à chaque fois une bonne journée pour s’en remettre.
Le dernier moyen de transport, celui qui est le plus typique de tous, c’est le bateau.
En saison des pluies, 50 % du territoire est immergé (bon la plupart c’est des champs, rizières, terrains cultivables), le réseau navigable est immense, le delta du Gange, l’endroit parfait pour expérimenter une mini croisière en bateau. Nous avons testé un des rockets, les anciens bateaux à vapeur anglais, âgés de presque 100 ans. Le capitaine nous accueille et nous invite à visiter sa cabine de pilotage, la classe !
On peut même marcher sur le toit du bateau, jusqu’à l’extrémité de la poupe et rejouer la scène de Titanic, c’est génial. Là encore, on choisit entre plusieurs classes. La troisième est le pont central, où tout le monde est allongé sur des nattes au sol, très communautaire.
La deuxième se trouve à l’arrière du bateau. Elle se compose de cabines avec ventilateurs. La première se trouve à l’avant, avec des cabines à air conditionné. Elle a de plus, un pont attribué, autant dire tranquille. Une fois n’est pas coutume, on se paye la première classe baby ! (12€ la nuit). On peut profiter peinard de la vue et ça fait du bien.
Tous ces modes de transports ont vraiment fait partie intégrante de notre voyage. Ils nous ont épuisés, amusés et ont chacun, à leur manière, ouvert une fenêtre sur le Bangladesh.