L’immensité balayée par les vents qu’est la Mongolie avait déjà envahi nos rêves bien avant notre rencontre et fut, en quelque sorte, le point de départ de notre aventure commune. Ce que nous y avons vécu a largement dépassé ces images imprimées dans nos esprits.
L’improvisation qui a guidé nos pas jusque là n’était plus de mise dans le pays du grand Khan. Il était évident que nous devions profiter de chaque instant passé en Mongolie, pour tenter de capter son essence. Nous avions décidé, quelques mois auparavant, d’organiser des activités qui nous permettraient d’accéder efficacement à nos désirs profonds : la jeep pour se nourrir de la diversité des paysages, le cheval pour être au plus proche de la nature et un séjour dans une famille nomade pour suivre le rythme quotidien de la vie mongole.
On a rencontré quelques personnes qui ne désiraient rien fixer dans le temps, question de budget et de liberté. Quelque part en nous, on se disait qu’on s’embourgeoisait peut-être… Mais, on s’est vite rendu compte qu’on ne tombe pas par hasard sur des nomades perdus dans la steppe, qu’on ne trouve pas son chemin aisément, vu qu’il n’y en a pas vraiment, que la barrière de la langue est une question cruciale et que la météo n’était pas particulièrement clémente en cette saison. Tout ça pour dire que nous avons bien fait de planifier notre escapade en Mongolie. C’est par ce biais qu’on a pu vivre notre voyage en toute liberté, et voir plus que ce que nous imaginions.
Le truc, c’est aussi que, comme d’habitude, nous avons eu de la chance. Nous avons rencontré les bons intermédiaires : Bilegt nous a concocté un vrai petit programme simple et nous correspondant totalement. Elle nous a cernés quand on ne pouvait exprimer correctement nos envies. Elle nous a mis en relation avec Marie et Lise, nos adorables infirmières avec qui on s’est bien marrés durant 8 jours et notre chauffeur Bör, qu’on adore !
Tuya et Xavier ont pris le relais, et nous ont montré leur amour des chevaux et de la vie nomade. On se sentait comme à la maison avec eux.
Tsolmon et Batdorj nous ont ouvert leur yourte avec le sourire et nous ont guidés dans la vie quotidienne avec douceur, sans trop de paroles, mais un langage du corps expressif !
Avec toujours, en arrière-plan, la présence de Bilegt qui se tenait au courant de nos points de chute et de notre bien-être. Que de chaleur dans ce froid d’octobre !
Les aventuriers et amoureux de la nature sont chez eux en Mongolie. On comprend ce que veut dire vivre dans la nature lorsqu’on sort d’Oulan-Bator pour découvrir l’immensité de la steppe, des forêts, du désert et des montagnes. On se sent tout petit sous le ciel bleu du dieu Tengri où les couchers de soleil se mélangent au lever de lune. On assiste aux mouvements des éléments, au rythme du quotidien avec respect et humilité. Les gens vivent simplement, sans chichi et, on s’adapte sans douleur et sans plainte, car en vérité, on ne manque de rien. L’essentiel nous nourrit.
Peut-être un jour, nous reviendrons pour participer à une grande randonnée pédestre et découvrir le nord de la Mongolie, dans une période plus clémente, sac sur le dos dans une nouvelle harmonie avec ce qui nous entoure, à la rencontre des Tsaatanes et leurs rennes.
Quelques chameaux
Vous ne pensiez pas en redemander, mais en vérité, ils vous manquent déjà. Voici quelques chameaux pour vous tenir compagnie…
Qui n’est pas d’accord ?