Nous avons atterri à Hanoï quelques jours avant le Têt, le nouvel an vietnamien. Surprise !!! Les rues sont envahies de scooters, de voitures, de vélos, de piétons qui tentent tous de se frayer un chemin malgré les autres, dans un concerts de klaxons incessants. Et nous voilà, au milieu de tout ça , un peu perdus, cherchant à se repérer avant de se faire alpaguer. Ça ne loupe pas évidemment, un gars croise notre chemin et c’est parti pour se faire gentiment arnaquer… (la suite ici)
Finalement, l’hôtel qu’on a trouvé après nos déambulations dans le vieux quartier deviendra notre camp de base pour les jours à venir. Le Têt arrive à grands pas et « paralyse » les activités commerciales normales, nous décidons donc de rester une petite semaine en ville, histoire de se faire au rythme vietnamien.
Premier défi : la circulation a son propre code ici, très, très spécial. Il y a quelques feux à certains carrefours mais soit les gens ne les respectent pas, soit ils ne fonctionnent pas correctement. C’est à celui qui sera le plus pressé de passer.
En tant que piéton, il s’agit de se lancer dans tout ça. En serrant bien les fesses, ça passe tout seul. J’ai juste abandonné un bout de poche de pantalon, emportée par un scooter…Facile vous dis-je !!! On s’entraîne dans les petites rues du vieux quartier et ensuite c’est parti pour les grandes avenues à plusieurs voies puis les gigantesques rond-points qui ponctuent la ville. On s’y met très vite puisqu’il n’y a pas de place pour les piétons sur les trottoirs, qui sont devenus des terrasses de restaurants de rue ou de cafés et des parkings à scooters…
Il y a beaucoup, beaucoup de vie dans la rue !
Deuxième défi : Savoir ce qu’on mange. Nous avons choisi de voyager sans guide (bye bye Lonely Planet et le Routard). On fait nos armes en testant directement dans la rue. Mauvaises mais surtout très bonnes surprises ! Des restaurants à touristes, il y en a partout et surtout dans le vieux quartier, mais ils sont beaucoup plus cher et souvent moins bons que dans la rue. Et qui a envie de manger des burgers ou des lasagnes au Vietnam ? On a donc arpenté notre quartier et quand les odeurs et les plats semblaient suffisamment alléchants, bingo !!! On a découvert les soupes phô (que l’on mange à n’importe quelle heure de la journée), les bûn bo, les bûn cha, banh cuon (raviolis vietnamiens). Tout ça, fait devant nous ! Arrosés de bière d’Hanoï ou celle, toute simple, brassée directement dans la rue, c’est le pied ! En quelques jours, on a déjà adopté plusieurs plats simples et lorsqu’on se sent l’âme aventurière, on teste autre chose.
On s’était promis d’apprendre rapidement quelques mots en vietnamien pour fluidifier les conversations potentielles. Ca nous aide énormément pour éviter les mauvaises surprises culinaires et négocier les prix. Ici, la plupart du temps, c’est à la tête du client. Et en période de Têt, ça peut facilement tripler…Quelques endroits affichent quand même des prix. Avec quelques mots, des gestes et de l’anglais souvent sommaire, ça se passe plutôt bien.
Notre prochain défi consiste à comprendre les transports en commun. On a décidé de ne pas prendre de taxi. C’est souvent l’arnaque au niveau des prix et des distances ! On peut t’annoncer un endroit à plusieurs kilomètres, et tu ne vas mettre que ¾ d’heure pour y aller à pied. Bref, on marche, on se ballade, on sillonne, on arpente, on découvre, on profite ! Mais, on va devoir se confronter aux bus de nuit et aux trains d’ici quelques jours en quittant Hanoï. Nouvelle expérience ! Peut-être l’occasion de mettre en pratique nos talents de mimes… En tout cas, lorsqu’on est étranger, les transports en commun ne sont pas du tout mis en avant. On nous proposera toujours « Mais prenez un taxi, c’est plus simple !!! »
Aujourd’hui, c’est le dernier jour du Têt. La ville est encore calme, presque endormie. Depuis deux jours, on croise beaucoup plus de touristes avec une carte de la ville, qui s’arrêtent pour prendre des photos. Ca fait du bien de pouvoir marcher dans la rue tranquillement et en même temps c’est étrange de croiser autant de gens comme nous…
Les vietnamiens sont en famille mais la veille du nouvel an, à minuit, tout le monde en ville s’est déplacé autour du lac Hoan Kiem, pour assister au feu d’artifice. Une foule digne de la coupe du monde 98 sur les Champs Elysées !
Chuc Mung nam moi !!! (Bonne année). On se sourit, on reprend les scooters laissés pour vingt minutes sur les trottoirs et la fête continue. Dans les rues, l’ambiance est festive mais sage et bon enfant. On brûle aussi des faux billets et des prières le long des caniveaux. Quant à nous, on s’arrête dans un de nos petits cafés pour regarder l’activité de la rue qui se prolongera jusque tard dans la nuit, dans les restaurants de rue, les cafés et les karaokés.
Quand la ruche s’éveillera demain, ce sera pour nous le signe du départ !!!